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Morgane Porcheron née en 1990 à Lyon, vit à Paris et partage son atelier avec d'autres artistes à Montreuil. Elle débute son cursus artistique par la classe préparatoire des Beaux-Arts de Lyon puis se forme à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse où elle obtient son DNAP en 2013. Passant ensuite par un échange à Shanghai dans l’école Offshore de Paul Devautour en 2014, elle décide de terminer son parcours aux Beaux-Arts de Paris où elle obtient son DNSAP en 2016. Morgane Porcheron développe ses recherches en atelier et en immersion dans le cadre de résidences artistiques : «Du soir au matin» dans le Loiret en 2015, la «Casa Lool» dans le Yucatan en 2016, Zone Sensible grâce au soutien de la bourse [N.A !] Project en 2019 et à La Menuiserie 2 dans l’Oise en 2021. Son travail a été montré en France, notamment : au musée du Louvre en 2017; à La Grande Halle de la Villette, à la galerie du CROUS, à la galerie Un-spaced et durant le Festival d'Histoire de l'Art en 2018; dans l’abbaye Saint-Martin à Laon, ou encore, au musée de La Piscine à Roubaix en 2019; à la galerie du Chevalet à Noyon, et aussi, au 24Beaubourg en 2020. Elle a aussi exposé en Chine et au Mexique. En tant qu’artiste-commissaire, elle a également organisé des expositions comme : «Process in-situ» au Doc en 2016, «deplace emplace» au Point Éphémère en 2017, «Plant Form» à à La Villa Belleville en 2018 ou encore, «When mechanics fail» en 2019 à Arondit.
Nous habitons un monde où les prouesses techniques et technologiques vont de plus en plus loin, nous construisons toujours plus haut et vite. La terre est recouverte de béton l’empêchant de respirer. Cependant, habite ce monde tout un univers souterrain foisonnant de vies et constituant une richesse insidieuse, invisible au premier coup d’œil.
Mon travail artistique s’articule autour de l’impact de la nature sur les constructions humaines. Par exemple, lorsqu’une plante tente de croitre dans un espace qui a été restreint par l’Homme, elle va engendrer des craquelures et affaiblir les constructions qui l’entourent. Je mets ainsi en évidence la force qu’à la nature à reprendre ses droits, en particulier en paysage urbanisé. Je confronte sans cesse des matériaux naturels liés au vivant, comme la terre et les plantes, à des matériaux de construction liés au bâtit, comme le béton, le plâtre ou encore le treillis métallique.
Au gré de mes balades, je récolte des éléments lies à notre espace environnant, je retrace leur histoire, puis, j’élabore une archéologie du quotidien. Je souligne les fondations, les strates, et les composants souvent dissimulés mais qui sont essentiels. J’exploite ensuite ces éléments par la sculpture, l’installation et la photographie. En somme, mon travail est en lien avec le vivant, le paysage et l'architecture. Dans mes compositions se joue une double tension : l’ambivalence entre l’artisanat et la manufacture, un va-et-vient entre l’intervention de l’Homme sur la Nature et la constance de celle-ci à reprendre ses droits.
Les écrits et les idées d’architectes, théoriciens, philosophes et paysagistes comme Yona Friedman, Gilles Clément, Emanuele Coccia, Paul Ardenne, ou encore, Gilles Tiberghien nourrissent mon travail, ainsi que certains courants artistiques fondateurs comme l’Arte Povera et l’Art Minimal.